La Croix bleue vise la guérison des personnes dépendantes à l'alcool

L'alcoolisme est une maladie. Et comme toute maladie, elle génère une véritable souffrance. Mais ce n'est pas une fatalité. Elle peut être guérie.

L'alcoolisme est une maladie. Et comme toute maladie, elle génère une véritable souffrance. Mais ce n'est pas une fatalité. Elle peut être guérie. Fermement convaincue de cela, la Châteaurenardaise Chantal Ginoux s'est engagée, voici quelques années, au sein de la Croix bleue, dans la lutte contre cette maladie. Un fléau pour qui est atteint, mais aussi pour les proches.

D'abord membre actif de l'antenne locale de la section d'Arles, elle est aujourd'hui présidente régionale Sud-Est et responsable administratif du siège de la Croix Bleue à Paris, depuis avril dernier. Cette association loi 1901, reconnue d'utilité publique depuis 1922, se veut ouverte à tous, sans distinction, pour venir en aide aux personnes en difficulté avec l'alcool et autres addictions.

Vers la guérison

"Nous refusons la fatalité du qui a bu, boira. La Croix bleue vise sans détour la guérison des buveurs excessifs et des personnes dépendantes de l'alcool. Cela passe par une démarche volontaire, personnelle, libre mais assistée dans le cadre d'une action collective et engagée de militants bénévoles ayant pour la plupart eux-mêmes expérimenté l'efficacité de la méthode", explique-t-elle.

Et de préciser que cette méthode est basée sur un accompagnement dont la spécificité consiste en un engagement d'abstinence de boissons alcooliques. Cette démarche s'effectue dans le cadre de plusieurs structures complémentaires, sections locales, groupes régionaux, centres de postcure, maison d'accueil.

"Le but de la Croix bleue n'est pas de prôner l'abstinence comme règle de vie, mais de favoriser par ce moyen l'accès de l'ancien buveur à un mode de vie plus stable", précise Jean-Paul Bourouliou, président de la section d'Arles-Châteaurenard, qui lui a succédé à poste et qui tient des permanences hebdomadaires et anime des réunions à la Maison des associations.

Un nouveau projet de vie

L'accompagnement du buveur par un non-buveur, obligatoirement un membre actif de l'association, jusqu'à la concrétisation d'un nouveau projet de vie susceptible de modifier profondément les conditions d'existence de l'ancien alcoolique, dont certaines ont pu se dégrader à l'extrême.

"L'alcool est responsable de nombreux décès sur la route. Et d'environ 11 167 décès annuels par cirrhose et psychose alcoolique," poursuit Chantal. L'action de la Croix Bleue concerne 10 000 personnes par an. Dont 52 % tiennent leur engagement d'abstinence sans le secours d'une cure. Avec, à la clef, la guérison physique, psychologique et la réinsertion sociale et aussi la mise en place d'un projet de vie, après consolidation.

Les réunions se déroulent un vendredi sur deux de 20 h à 23 h en alternance avec l'école Léon-Blum à Arles. La prochaine à la maison des associations a lieu ce vendredi. Les permanences se déroulent tous les mercredis de 14 h à 17 h à la maison des services.

Les 12 et 13 mai 2018, la Croix Bleue tiendra son 51e congrès à la salle de l'Étoile. Toutes les sections de France et internationales – 400 personnes environ - y seront accueillies. Au menu aussi, des repas et deux soirées conviviales. Le samedi avec musique ambiance gitane. Le dimanche, avec groupes folkloriques et gardians. "Nous comptons inviter le ou la ministre de la Santé. Et faire participer les commerçants de la ville."

 

Source: La Provence