Elections Municipales à Arles : la possibilité de reprendre les deux tours dès septembre prend forme

 

C'est un véritable casse-tête de plus pour l'exécutif. Le deuxième tour des élections municipales peut-il se tenir avant l'été ? Non, croit savoir Le Journal du dimanche, qui a avancé il y a quelques jours l'hypothèse selon laquelle une nouvelle élection pouvait être organisée après la rentrée, là où le scrutin ne s'est pas joué au premier tour le 15 mars dernier. Un tel cas de figure impliquerait de repartir sur une élection complète, avec un premier tour le 27 septembre et un second le 4 octobre, indique le JDD, sur la base "d'un projet de loi en ce sens officieusement transmis au Conseil d'État".

 

Juin avec un deuxième tour, option toujours défendue par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, ou septembre avec deux tours ? "Je n'ai pas de préférence, je me ferai à tous les cas d'école", confie Patrick de Carolis, candidat sans étiquette arrivé en tête à Arles au soir du premier tour avec 26,41 % des voix. Repartira-t-il avec la même équipe en septembre, sachant que le casting de l'élection initiale, riche de 10 acteurs, risquerait cette fois d'être plus réduit ? "Question prématurée, tant que la date n'est pas arrêtée. En attendant, je reste sur ma ligne actuelle, qui est de continuer à travailler à la relance économique de ce territoire. Le programme du grand Arles était le plus à même de répondre à ce défi économique, il le sera encore plus demain", affirme l'ancien président de France télévisions.

 

Pour Nicolas Koukas, autre qualifié virtuel pour le second tour (il était arrivé 2e avec 21,16 % des voix), l'hypothèse d'un scrutin à deux tours permettrait de rebattre certaines cartes. "Si c'est en septembre, je comprends que l'on pourra refaire une liste et proposer à des personnes qui étaient sur d'autres groupes une démarche nouvelle dans le cadre d'une union de la gauche", souligne le candidat PC-PS. Une allusion évidente aux colistiers (et donc à l'électorat) de David Grzyb, qui avait annoncé au soir du premier tour, malgré un score de 10,30 % rendant possible une qualification au second tour, qu'il se retirait de la politique. Faudra-t-il tout de même compter avec Changeons d'avenir et l'alliance France insoumise-NPA à gauche ? Mystère aujourd'hui. En tout cas, le candidat plaide pour une solution rapide, soit un second tour en juin ou deux à la rentrée. "Il faut qu'on puisse rapidement tourner la page. Il est important, dans la crise que l'on traverse, d'avoir une équipe inscrite dans la durée", observe-t-il.

 

Une position inverse à celle de Cyril Juglaret, troisième et qualifié au soir du premier tour (15,32 %), mais qui n'a depuis toujours pas confirmé sa présence à un éventuel second tour, voire à une nouvelle élection. "Je vous ferai la même réponse qu'il y a deux mois, la priorité n'est pas de se précipiter aux urnes. L'urgence, ce n'est pas ça. Aujourd'hui, je réfléchis en tant que citoyen, papa, parent d'élève. Et en tant qu'élu, je me préoccupe d'être au côté des Arlésiens." Et le conseiller régional de préciser le fond de sa pensée : "Ce serait beaucoup plus serein et démocratique de repousser à mars 2021. En septembre, on aura la rentrée scolaire, on risque d'être dans les difficultés économiques. Il faut faire attention, on pourrait avoir une abstention supérieure à celle qu'on a connue au premier tour !"

Le 15 mars dernier, seuls 46,58 % des votants s'étaient déplacés aux urnes.

 

Source: La Provence (Christophe Vial)